Samedi 21/11/2015 de 14h à 17h00
Maison de quartier la Binquenais
Plus de renseignements sur http://www.kmcr.fr
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LA RENTREE DES DEBUTANTS EST FIXEE AU MARDI 01/09/2015 A 19H00
SALLE : CENTRE SOCIAL AYME CESAIRE – 11 RUE LOUIS ET RENE MOINE (précisions sur le site KMCR)
Venir 15 à 20′ avant le début du cours
Prévoir une tenue de sport, une bouteille d’eau et éventuellement une serviette.
Tactique : opérations ponctuelles a but limité et a déroulement rapide.
Stratégie : action d’ensemble planifiée sur du long terme et mobilisant un certain nombre d’opérations tactiques différentes.
La tactique fait donc partie de la stratégie, tout en lui étant complémentaire.
Maintenant, ramenons tout cela aux sports de combat. Une stratégie c’est par exemple Crocop qui prévoit de fatiguer ses adversaires pour amener sa jambe droite en high kick et terminer là dessus. C’est Tyson qui fonce sur son adversaire pour assoir encore plus son ascendant psychologique. C’est Royce Gracie qui prévoit d’amener rapidement son adversaire au sol pour le soumettre. Au niveau du Krav Maga par exemple c’est Richard Douieb qui prévoit d’amener son adversaire sur un rythme de combat qui ne lui convient pas et de le fatiguer très vite. Cette stratégie se construit d’autant plus facilement que notre connaissance du combattant est bonne. En MMA et en sports pieds-poings de compétition, les combattants peuvent passer des heures à regarder les videos de leur prochain adversaire pour affiner une stratégie. La tactique c’est un peu l’outil au service de la stratégie. On remarque et on analyse rapidement les faiblesses et forces du jour du combattant et on adapte la tactique pour atteindre nos objectifs stratégique. En revanche, dans un contexte agression, que va-t-il se passer ? D’abord nos réflexes vont soit nous permettre d’éviter les premiers coups ou de se sortir de la première prise. Ce que nous avons appris peut sortir un peu naturellement en fonction du temps d’entrainement et de l’ancrage des mouvements dans le corps. Avec beaucoup de chance donc, nous résisterons au premier assaut. Nous sommes dans une logique de combat désormais puisque nous devons affronter l’agresseur. Nous sommes prêts, nous lui faisons face alors que sur le premier temps, la surprise pouvait jouer en sa faveur. Nous ne le connaissons pas donc construire une stratégie est quasiment impossible, sachant que l’on ne va pas s’éterniser non plus. Une agression sera relativement courte, sauf si elle relève de plusieurs individus. Notre seule chance risque donc de reposer sur nos capacités d’analyse. Là encore, il faut les avoir développer pour être encore plus rapides que lorsque nous combattons « dur ». Le stress, la tension, perturbent nos sens (effet tunnel). Mais avec un peu d’habitude, il est possible d’analyser et d’identifier les styles (notamment à partir d’une position de garde). La stratégie à appliquer peut alors être de l’amener sur un de nos points forts, ou sur l’un de ses points faibles : casser la distance pour combattre en anglaise face à quelqu’un de grand et agile avec ses jambes (Taekwondo par exemple). Rester loin pour combattre avec les jambes (face à un lutteur, un boxeur, un judoka, un grappler ou un pratiquant de JJB). L’amener au sol (bien que ce soit plus dangereux) face par exemple à un Karateka ou un pratiquant de boxe thai. Il existe en revanche des sports de combat qui spécialisent leurs pratiquants dans tous les secteurs. Le MMA et le Sambo en sont de bons exemples. Il faut alors chercher d’autres solutions. La tactique pourrait être alors ici d’user et d’abuser des coups « interdits » de ces sports mais autorisés en Krav Maga (doigts dans les yeux, frappes aux parties, frappes à la gorge). Attention, c’est une tactique.. Ce n’est pas une assurance. La seule assurance que l’on puisse avoir est que pour être très bon dans tous les secteurs de combat, cela demande énormément d’entrainement. Et il est relativement rare que les très bons pratiquants soient des agresseurs potentiels, car ils n’ont finalement pas grand chose à se prouver. L’agresseur recherche un profit rapide et sollicitant peu d’effort, ce qui est généralement un état d’esprit incompatible avec le travail, l’entrainement, la sueur, la répétition… Méfiez-vous donc plutôt de ceux qui ne répondent pas quand vous les provoquez : on ne sait jamais sur qui l’on tombe. Et si vous avez un naturel provocateur « agressif », c’est que vous n’êtes certainement pas aussi serein que vous le pensez. La stratégie serait alors : « éviter tout ennui »; la tactique : « changer d’endroit et/ou d’attitude ».
Plusieurs articles ont déjà été rédigés sur ce thème sur le blog :
En cas d’agression, la sensation, l’interprétation, la capacité de réponse sera variable d’un individu à l’autre. Voici quelques éléments permettant de répondre efficacement.
1/ L’habitude
Une personne habitué à des agressions verbales ou physiques fortes (agent de sécurité, policiers et gendarmes, militaires) ne stressera pas de la même façon qu’une personne qui n’en a pas l’habitude. Le déclencheur du stress doit être supérieur à la fois précédente. Plus on en a l’habitude, moins on stresse rapidement.
2/ La confiance en soi
Plus on est confiant dans son physique, moins on sera stressé. Par confiant dans son physique, j’entends conscient d’être préparé physiquement en raison d’une pratique sportive régulière. Attention ce n’est pas un bouclier. Cela nous donne juste de la confiance en nous. Le petit gros bedonnant, mèche collée sur le front par la transpiration, qui descend whisky sur whisky en boite de nuit peut s’avérer bien plus dangereux que le professeur de fitness, grand, beau et musclé… C’est souvent les ^paramètres de l »intention et de la détermination qui vont être déterminants. Mais, tout de même, être préparé est préférable. L’entrainement régulier concourt donc à renforcer l’assurance en soi.
3/ le contrôle de sa respiration
L’augmentation de la pression sanguine, la vision tunnel et le souffle court sont trois des éléments que l’organisme provoque en réaction au stress. Parmi ces trois éléments, la respiration est le seul sur lequel vous pouvez avoir une emprise. Essayer de garder une respiration plus profonde et régulière plutôt que respirer par saccades peut aider à calmer l’emballement des réactions physiologiques. Quand nous apprenons le Krav Maga, nous insistons toujours sur le contrôle de la respiration pendant le combat. Ceci pourra être appliqué sous stress. Ecoutez vos professeurs respirer : chaque fois qu’ils donnent un coup, ils respirent (souvent par le nez). C’était aussi, à l’origine, la raison du cri (Kiai) en Karaté : faciliter l’expiration lors du coup. Vous pouvez tenter de vous entraîner au contrôle de la respiration lorsque, par exemple, vous attendez pour un rendez vous important : respirez profondément plusieurs fois et expirez jusqu’à ce que vous sentiez que l’air contenu dans votre ventre a été expulsé. Inspirez 3 secondes, maintenez 3 secondes, expirez pendant trois secondes. Mieux contrôler votre respiration peut contribuer à diminuer le rythme cardiaque. Bien entendu en cas d’agression rapide et violente vous n’aurez pas le temps de faire tout cela, mais vous n’aurez le stress qu’après. C’est quand vous sentez qu’une situation s’envenime que vous pouvez tentez de vous contrôler.
4/ Le contrôle par la négociation
Essayer de trouver un point commun. Par exemple en insistant que vous y perdriez tous les deux avec votre agresseur… Ayez des mots simples de dissuasion… « je n’ai pas envie de payer une pension quelconque à vie » est par exemple une phrase qui peut faire réfléchir l’agresseur. Elle le fait réfléchir (oui, même l’abruti de base comprendra) à deux niveaux : lui n’a pas envie d’être cloué sur un lit après l’oedème cérébral mal résorbé consécutif au coup, ou de boiter à vie. Et il n’a pas envie non plus de payer une pension en cas de condamnation. Bien entendu, il existe des personnes qui mettent leur capacité à réfléchir sur « off » pendant ces phases (voire de manière permanente). Si vous sentez que votre interlocuteur entame une désescalade, très vite votre corps se réadapte à une menace moindre.
5/ Des techniques de réponses ancrées
Le Krav Maga permet de répéter sans cesse des techniques de façon à les ancrer en réflexe. Par exemple si vous n’avez pas perçu que quelqu’un allait vous saisir à la gorge, le simple fait de sentir ses mains sur votre gorge peut générer la réaction du dégagement d’étranglement de face. Même si vous aviez peur, même si avant vous étiez tétanisé. Tout simplement parce qu’au stimulus « mains sur la gorge », votre corps réagit par « dégrafage et coup de genou/tibia aux parties simultané ». Ceci est du à l’ancrage dans la mémoire musculaire. Les Karatékas avancent qu’il faut répéter un geste mille fois pour qu’il devienne ancré. Ce qui vous laisse entrevoir tout le travail à faire pour, par exemple, assimiler ne serait-ce que le programme ceinture jaune parfaitement…
6/ Eviter les attitudes posturales et provocatrices
Avancer votre tête par défi, crier et adopter un faciès inquiétant ne vous donner aucun avantage. Rester calme évite l’escalade. Attention, calme ne signifie pas soumis. En cas de soumission trop évidente, votre agresseur reprendra confiance et pourra même se croire permis de vous frapper. Attention aux cris, aux arrachages de T-shirts et à tous les éléments qui vous font ressembler plus à un gorille en rût qu’à un combattant dangereux. Et gardez en tête une chose : on ne sait jamais sur qui on tombe !!! Même un type qui ne « ressemble à rien » peut s’avérer être très dangereux. Evitez les invectives qui auto-alimentent le stress, génèrent l’escalade et donc ses effets dont l’accès au point de non retour. Le contrôle de votre respiration doit vous permettre de rester (extérieurement) calme et lucide, même si vous êtes (peut être) bouillonnant à l’intérieur. Focalisez votre pensée sur quelque chose… Cela évite au cerveau de « partir en panique ». Par exemple, alors que la tension monte et que l’agression se précise, répétez mentalement en boucle la phrase « frapper aux parties » vous permettra de rester concentré sur l’agresseur, et d’apporter cette réponse rapidement. Des sarcasmes ou des provocations prononcés trop calmement peuvent aboutir à un effet catalyseur de l’intention d’agression.
7) Restez concentré
Tentez de maintenir une vision périphérique. Surveillez les signaux faibles : des mains dans les poches sont un signal faible. Un type qui se gonfle en écartant les jambes pour se faire le plus large possible doit vous rassurer puisque ses parties sont en train de devenir une cible clignotante ! Faites attention aux mouvements d’épaules, de hanches et de bras, voire de tête. Un coup partira forcément d’ici. Attention l’absence de concentration (en cas de cerveau en panique par exemple) peut vous faire perdre le début du mouvement. Et tous ceux qui ont été confrontés à une véritable bagarre savent que cela va très vite.
Evitez les ennuis et gardez en tête que votre premier objectif est de rentrer chez vous sain et sauf avec la superbe jeune fille (ou le superbe jeune homme) que vous avez dragué toute la soirée et qui a fini par dire oui. Nul besoin de se battre (contrairement à ce que vous pensez la majorité des femmes n’apprécie pas ce type de soirée) pour passer un bon moment.
Bien entendu, tout cela est plus facile à dire qu’à faire. Mais il faut au moins essayer.
Reprenant l’excellent article rédigé par Krav Maga Coaching (Paris 15), voici le témoignage d’une jeune femme victime d’une agression. Sa chance ? Avoir pratiqué le krav Maga depuis quelques mois. Il n’en demeure pas moins que le traumatisme psychologique reste profond.