
Simplicité, rapidité et efficacité : exemple #2
Simplicité, rapidité et efficacité : exemple #2
Simplicité, Rapidité & Efficacité ! Le Krav Maga Exemple #1
Samedi 24/01/2015 a eu lieu le premier passage de grade de la saison : les programmes jaunes et orage sont courts mais ils possèdent toutes les bases que doit acquérir le pratiquant de Krav Maga.
– savoir donner des coups de poings (qui ne sont pas identiques aux autres sports pieds poings)
– savoir donner des coups de pieds (qui sont aussi spécifiques)
– savoir donner certains coups de coudes et genoux
– maîtriser la garde
– maîtriser les distances
– connaître les techniques simples de self.
ces techniques sont plus compliquées qu’elles en ont l’air et recèlent l’esprit du Krav Maga.
Plusieurs articles ont déjà été rédigés sur ce thème sur le blog :
En cas d’agression, la sensation, l’interprétation, la capacité de réponse sera variable d’un individu à l’autre. Voici quelques éléments permettant de répondre efficacement.
1/ L’habitude
Une personne habitué à des agressions verbales ou physiques fortes (agent de sécurité, policiers et gendarmes, militaires) ne stressera pas de la même façon qu’une personne qui n’en a pas l’habitude. Le déclencheur du stress doit être supérieur à la fois précédente. Plus on en a l’habitude, moins on stresse rapidement.
2/ La confiance en soi
Plus on est confiant dans son physique, moins on sera stressé. Par confiant dans son physique, j’entends conscient d’être préparé physiquement en raison d’une pratique sportive régulière. Attention ce n’est pas un bouclier. Cela nous donne juste de la confiance en nous. Le petit gros bedonnant, mèche collée sur le front par la transpiration, qui descend whisky sur whisky en boite de nuit peut s’avérer bien plus dangereux que le professeur de fitness, grand, beau et musclé… C’est souvent les ^paramètres de l »intention et de la détermination qui vont être déterminants. Mais, tout de même, être préparé est préférable. L’entrainement régulier concourt donc à renforcer l’assurance en soi.
3/ le contrôle de sa respiration
L’augmentation de la pression sanguine, la vision tunnel et le souffle court sont trois des éléments que l’organisme provoque en réaction au stress. Parmi ces trois éléments, la respiration est le seul sur lequel vous pouvez avoir une emprise. Essayer de garder une respiration plus profonde et régulière plutôt que respirer par saccades peut aider à calmer l’emballement des réactions physiologiques. Quand nous apprenons le Krav Maga, nous insistons toujours sur le contrôle de la respiration pendant le combat. Ceci pourra être appliqué sous stress. Ecoutez vos professeurs respirer : chaque fois qu’ils donnent un coup, ils respirent (souvent par le nez). C’était aussi, à l’origine, la raison du cri (Kiai) en Karaté : faciliter l’expiration lors du coup. Vous pouvez tenter de vous entraîner au contrôle de la respiration lorsque, par exemple, vous attendez pour un rendez vous important : respirez profondément plusieurs fois et expirez jusqu’à ce que vous sentiez que l’air contenu dans votre ventre a été expulsé. Inspirez 3 secondes, maintenez 3 secondes, expirez pendant trois secondes. Mieux contrôler votre respiration peut contribuer à diminuer le rythme cardiaque. Bien entendu en cas d’agression rapide et violente vous n’aurez pas le temps de faire tout cela, mais vous n’aurez le stress qu’après. C’est quand vous sentez qu’une situation s’envenime que vous pouvez tentez de vous contrôler.
4/ Le contrôle par la négociation
Essayer de trouver un point commun. Par exemple en insistant que vous y perdriez tous les deux avec votre agresseur… Ayez des mots simples de dissuasion… « je n’ai pas envie de payer une pension quelconque à vie » est par exemple une phrase qui peut faire réfléchir l’agresseur. Elle le fait réfléchir (oui, même l’abruti de base comprendra) à deux niveaux : lui n’a pas envie d’être cloué sur un lit après l’oedème cérébral mal résorbé consécutif au coup, ou de boiter à vie. Et il n’a pas envie non plus de payer une pension en cas de condamnation. Bien entendu, il existe des personnes qui mettent leur capacité à réfléchir sur « off » pendant ces phases (voire de manière permanente). Si vous sentez que votre interlocuteur entame une désescalade, très vite votre corps se réadapte à une menace moindre.
5/ Des techniques de réponses ancrées
Le Krav Maga permet de répéter sans cesse des techniques de façon à les ancrer en réflexe. Par exemple si vous n’avez pas perçu que quelqu’un allait vous saisir à la gorge, le simple fait de sentir ses mains sur votre gorge peut générer la réaction du dégagement d’étranglement de face. Même si vous aviez peur, même si avant vous étiez tétanisé. Tout simplement parce qu’au stimulus « mains sur la gorge », votre corps réagit par « dégrafage et coup de genou/tibia aux parties simultané ». Ceci est du à l’ancrage dans la mémoire musculaire. Les Karatékas avancent qu’il faut répéter un geste mille fois pour qu’il devienne ancré. Ce qui vous laisse entrevoir tout le travail à faire pour, par exemple, assimiler ne serait-ce que le programme ceinture jaune parfaitement…
6/ Eviter les attitudes posturales et provocatrices
Avancer votre tête par défi, crier et adopter un faciès inquiétant ne vous donner aucun avantage. Rester calme évite l’escalade. Attention, calme ne signifie pas soumis. En cas de soumission trop évidente, votre agresseur reprendra confiance et pourra même se croire permis de vous frapper. Attention aux cris, aux arrachages de T-shirts et à tous les éléments qui vous font ressembler plus à un gorille en rût qu’à un combattant dangereux. Et gardez en tête une chose : on ne sait jamais sur qui on tombe !!! Même un type qui ne « ressemble à rien » peut s’avérer être très dangereux. Evitez les invectives qui auto-alimentent le stress, génèrent l’escalade et donc ses effets dont l’accès au point de non retour. Le contrôle de votre respiration doit vous permettre de rester (extérieurement) calme et lucide, même si vous êtes (peut être) bouillonnant à l’intérieur. Focalisez votre pensée sur quelque chose… Cela évite au cerveau de « partir en panique ». Par exemple, alors que la tension monte et que l’agression se précise, répétez mentalement en boucle la phrase « frapper aux parties » vous permettra de rester concentré sur l’agresseur, et d’apporter cette réponse rapidement. Des sarcasmes ou des provocations prononcés trop calmement peuvent aboutir à un effet catalyseur de l’intention d’agression.
7) Restez concentré
Tentez de maintenir une vision périphérique. Surveillez les signaux faibles : des mains dans les poches sont un signal faible. Un type qui se gonfle en écartant les jambes pour se faire le plus large possible doit vous rassurer puisque ses parties sont en train de devenir une cible clignotante ! Faites attention aux mouvements d’épaules, de hanches et de bras, voire de tête. Un coup partira forcément d’ici. Attention l’absence de concentration (en cas de cerveau en panique par exemple) peut vous faire perdre le début du mouvement. Et tous ceux qui ont été confrontés à une véritable bagarre savent que cela va très vite.
Evitez les ennuis et gardez en tête que votre premier objectif est de rentrer chez vous sain et sauf avec la superbe jeune fille (ou le superbe jeune homme) que vous avez dragué toute la soirée et qui a fini par dire oui. Nul besoin de se battre (contrairement à ce que vous pensez la majorité des femmes n’apprécie pas ce type de soirée) pour passer un bon moment.
Bien entendu, tout cela est plus facile à dire qu’à faire. Mais il faut au moins essayer.
Reprenant l’excellent article rédigé par Krav Maga Coaching (Paris 15), voici le témoignage d’une jeune femme victime d’une agression. Sa chance ? Avoir pratiqué le krav Maga depuis quelques mois. Il n’en demeure pas moins que le traumatisme psychologique reste profond.
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Be aware… Un concept issu de la réflexion d’un Jean-Claude van Damme un peu poudré qui a fait beaucoup rire mais qui a le mérite de décrire un état prédisposant à une meilleure application de la self défense. La série Friends reprend ce concept sous le nom d’Unagi (qui est en réalité un sushi). La série Kaamelot reprend le concept également.
Mais la définition de « total state of awareness » (état total de conscience) est assez intéressante car elle peut nous guider en pré-agression.
Bref, ajoutant à la longue liste des choses à faire en cas d’agression, voici quelques principes qui pourraient être retenus :
1/ Marcher avec assurance en connaissant son chemin; savoir où l’on va et avancer d’un pas décidé peut aider – mais ce n’est pas systématique – à dissuader un prédateur ou un agresseur. Celui-ci mesure (inconsciemment peut être) systématiquement la rapport Ge/Do (Ge = gain estimé; Do = difficulté d’obtention). L’assurance augmente l’impression de difficulté que l’on dégage. Plus la difficulté d’obtention est forte, meilleur est la probabilité que le choix de l’agresseur se porte sur une autre victime. Encore faut-il pouvoir avoir de l’assurance. Les sports de combats et arts martiaux y contribuent.
2/ Lorsque l’on se promène ou que l’on doit rentrer tard seul(e), mieux vaut informer un proche au préalable : celui-ci pourra toujours donner l’alerte plus rapidement.
3/ Respecter un principe militaire : FOMBEC : Formes, Ombres, Mouvements, Bruits, Eclats, Couleurs. Cela était utilisé à l’armée comme check-list à suivre pour se camoufler : on peut très bien inverser le concept et utiliser cet acronyme comme check list lorsque l’on se promène seul : déceler les formes, les ombres, les mouvements les bruits, les éclats ou scintillements ou sources de lumière, et les couleurs. Un simple test : lorsque vous marchez seul(e) la nuit, repérez votre ombre sur le sol : elle vous devance régulièrement. Si un danger devait venir de l’arrière, vous verriez l’ombre de l’agresseur avant qu’il ne fonde sur vous. Regardez aussi les vitres des voitures, des utilitaires ou des camionnettes, des commerces… Cela vous permet d’observer discrètement une personne qui viendrait à vous suivre. Cela évite également de vous retourner sans cesse, ce qui peut indiquer une peur et donc un manque d’assurance.
4/ Une idée répandue affirme qu’il vaut mieux crier « au feu ! » que « au secours ! » qui permettrait des interventions plus rapides. Je n’en suis pas convaincu, mais je pense par contre que crier empêche l’agresseur de s’éterniser trop sur les lieux (sauf s’il est drogué ou très alcoolisé et donc avec une capacité de réflexion bien amoindrie).
5/Les smartphones vous permettent non seulement de télécharger des alarmes faciles à déclencher (j’ai même lu me semble-t-il qu’il existe des applis anti-agression, mais je n’en ai pas trouvé). Au cas où vous soupçonneriez une agression, il sera toujours également utile de déclencher la video ou le dictaphone de votre smartphone : cela pourra aider une enquête ultérieure ou plaider votre cause au cas où vous auriez fait usage des mouvements appris en Krav Maga par exemple…
6/ Evitez la paranoïa : les agressions de personnes sont fréquentes et en hausse, mais il n’y a pas 65 millions d’agressions par an en France. Environ 500 000 violences aux personnes en France. C’est un rapport de 0.80% sur la population. On n’est pas au Vénézuela ou au Mexique. Il faut juste ne pas être insouciant ou inconscient.
Ainsi que je le mentionnais en préambule, il existe des dizaines d’autres choses à faire qui sont relayées dans les blogs de self défense : éviter de mettre en évidence les objets de valeur, éviter les tenues qui vous empêchent de vous échapper facilement, éviter d’être seul(e)… Mais bon, il faut continuer à vivre quand même et après tout, les talons hauts ou chaussures de ville qui écrasent les pieds font plus mal que des chaussures de sport. Restons simples, pragmatiques et efficaces.
Stage défenses contre attaque au bâton ou au couteau le 21 juin 2014 à Rennes.
Renseignements sur http://www.kmcr.fr